Par Bertrand Huchot, ND.A.
À l’instar d’un pays, le corps humain dispose de différents systèmes de défense de son territoire. Ils permettent de réglementer l’arrivée des éléments essentiels à sa survie et à refouler ou neutraliser systématiquement tout agresseur qui risque de rompre son équilibre.
Et justement, combien d’éléments artificiels, déchets plus ou moins toxiques sont laissés aux bons soins de notre système immunitaire qui est très malmené? Comment renforcer donc celui-ci?
Renforcer ou reconstruire un système immunitaire est, avant tout, une démarche de fond visant une santé durable.
Extrêmement complexe, ce système n’a pas forcément non plus dévoilé tous ses secrets…
On peut le dissocier en deux niveaux d’intervention ou deux barrières de défense qui vont agir conformément à une séquence et un délai précis et avec une efficacité de plus en plus adaptée qui culminera avec les anticorps spécifiques.
La première barrière englobe des réactions dites cellulaires et comprend la peau, les muqueuses, la moelle des os, le système réticulo-endothélial (qui comprend lui-même le thymus et les organes lymphoïdes périphériques - rate, ganglions lymphatiques). Le thymus permet le développement et la maturation des lymphocytes T (destructeurs de substances étrangères et microbes pathogènes). Le foie, protecteur de nombreux éléments de cette barrière, est aussi à considérer à ce niveau.
La seconde barrière, la «réaction humorale» voit l’entrée en action d’autres cellules immunocompétentes ainsi que des protéines spéciales appelées anticorps.
C’est à ce niveau qu’intervient la vaccination en forçant la production d’anticorps spécifiques.
Les principales attaques sur notre système de défense viennent de toutes les substances chimiques issues de notre alimentation (colorants, conservateurs, pesticides, hormones, antibiotiques…) mais aussi de notre environnement (air, fumée, peintures, produits de protection du bois, produits de soin corporel…).
Et en y regardant bien, elles sont la conséquence de comportements et d’habitudes qui, le plus souvent, jouent en notre défaveur sans que nous en ayons conscience.
Nous retrouvons à nouveau l’importance d’équilibrer voire renforcer dans notre vie de tous les jours les quatre piliers de la santé que sont l’alimentation naturelle et vivante, l’équilibre psycho-émotif, l’environnement sain ainsi que l’exercice physique adapté.
Notre système immunitaire ne peut plus être étudié séparément. Notre corps est un bijou d’interrelation : systèmes nerveux, hormonal et immunitaire travaillent de concert pour permettre à celui-ci de s’adapter continuellement.
Parmi les soutiens de notre immunité se retrouveront minéraux, vitamines ainsi que d’autres nutriments comme les acides gras essentiels, certains acides aminés, dont l’absence ou la présence en quantité insuffisante auront une conséquence directe sur notre capacité de défense.
De nombreuses plantes se révèleront également très efficaces, soit par exemple par leur effet antibiotique ou encore leur pouvoir adaptogène.
Maladies dégénératives, maladies dites opportunistes sont devenues malheureusement très populaires. Elles présentent à la base un déséquilibre immunitaire mais elles répondent bien à l’inverse à une immuno-stimulation.
Et c’est le rôle du naturopathe d’instaurer les moyens les plus physiologiques pour d’une part entretenir un terrain sain et d’autre part renforcer les différentes barrières de défenses, afin de faire face aux microbes, virus et autres substances étrangères.
Travailler à être soi, à être en paix et aimer ce corps qui est le nôtre en adoptant des comportements sains est finalement l’ultime façon de s’assurer une immunité naturelle toute puissante.
« Si la théorie des microbes était vraie, il n'y aurait plus personne pour y croire » Pierre-Valentin Marchesseau
Biologiste et fondateur de la naturopathie (1935)
Bertrand Huchot ND.A. – InfoNaturel.ca
Le 7 novemnbre 2008
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