Par Bertrand Huchot, ND.A.
Depuis que la vie existe sur terre, son rythme est fidèlement régulé par la lumière solaire. Très logiquement, l'astre solaire s'est vu élevé au rang de déité par nombres de civilisations anciennes.
Le constat est fort simple, l'homme a besoin de la lumière pour vivre et s'épanouir. C'est donc tout naturellement que la lumière s'inscrit parmi les facteurs naturels de santé chers aux naturopathes, aux côtés de l'alimentation, l'eau et l'air pour ne citer qu'eux.
En dehors du cycle saisonnier de la lumière, il est intéressant de remarquer que notre mode de vie tend à diminuer notre contact avec celle-ci : vie de bureau, transport en commun souterrain, port de lunettes au moindre rayon de soleil. La peur du cancer de la peau (en lien avec la capacité de la couche d'ozone à filtrer les UV) joue également un rôle.
Il est important d'éviter toute surexposition, mais sans bannir la lumière de notre vie.
Non seulement la lumière agit-elle sur les biorythmes du corps, mais elle est également une source d'énergie et influence notre humeur. En effet, le lien a été clairement établi dans les pays nordiques que le nombre de dépressions était corrélé avec la diminution de la lumière solaire.
Les effets du manque de lumière sont nombreux : baisse d'énergie, diminution de l'optimisme, troubles du sommeil (notamment une perturbation du cycle des rêves) et de l'appétit, fatigue matinale, maux de tête, irritabilité, baisse de l'activité sexuelle.
C'est néanmoins dans le cadre du traitement contre la dépression saisonnière que la luminothérapie (encore appelée photothérapie) est la mieux documentée scientifiquement.
Sur le plan physiologique, la lumière du soleil entraîne une diminution de la production de mélatonine par l'épiphyse (glande pinéale).
Certains centres de santé disposent d'équipements adaptés à cette thérapie et il est facile de nos jours de se procurer une lampe de luminothérapie que l'on pourra utiliser chez soi. Certaines lampes sont même prévues pour les voyages.
L'intensité lumineuse recherchée varie de 2 500 à 10 000 Lux : de celle d'une journée nuageuse (un peu plus en fait) à la lumière d'un lever de soleil de printemps, vers 6 h 30. Pour information, l'intensité d'un plein soleil peut s'élever à 100 000 Lux, celle d'un bureau bien éclairé à 500 Lux.
Le temps d'exposition est en général de 30 minutes, mais varie aussi avec la distance entre la lampe et le sujet exposé. Il semble préférable de s'exposer en matinée afin de ne pas interférer avec le cycle sommeil-éveil.
Dix à quinze jours d'exposition sont nécessaires à l'obtention d'un résultat.
Cette lumière est dépourvue de rayons UV et IR. Il sera néanmoins important de consulter avant toute exposition en cas de maladies graves des yeux : cataracte, glaucome, dégénération maculaire, syndrome maniaco-dépressif ou encore en cas de prise de médicaments augmentant la sensibilité des yeux à la lumière.
Certains effets secondaires comme des maux de tête, de l'agitation et de l'insomnie ont été quelques fois relevés. Ceux-ci pouvant être reliés à la qualité de la lampe ou une mauvaise utilisation.
Non considérée par certains comme une forme réelle de luminothérapie, l'utilisation de simulateurs d'aube semble néanmoins être une façon intéressante de s'aider ou de profiter des bienfaits de la lumière. Le principe de ces lampes‑réveille‑matin est une montée en intensité lumineuse, généralement sur 30 minutes, jusqu'à l'obtention d'une lumière de soleil matinal.
Façon plus agréable de se réveiller, vous en conviendrez, que l'écoute de sons stressants ou de nouvelles déprimantes, la simulation d'aube permet une meilleure synchronisation de notre horloge biologique (ou biorythme) et influence notre capacité de récupération.Vous avez maintenant des outils de plus pour mieux aborder les saisons grises et vos journées de travail stressantes…Que la lumière soit !
Bertrand Huchot ND.A. – InfoNaturel.ca
Le 18 octobre 2007
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