Par Bertrand Huchot ND.A.
« Premièrement ne pas nuire… ensuite purger »… C’est Hippocrate, père de la médecine, qui le dit.
Et ce vieux précepte est plus que jamais d’actualité tant les sources de pollution sont nombreuses pour l’homme moderne.
Permettre à l’organisme de maintenir une bonne capacité d’élimination est primordial. Sans elle, l’accumulation de déchets dans l’organisme conduira au déséquilibre biochimique qui favorisera le développement de l’état pathologique.
Métaux lourds, xéno-œstrogènes dégagés des sacs plastiques, milliers de substances chimiques utilisées comme additifs alimentaires, molécules toxiques nées d’un mode de cuisson non adapté, médicaments de synthèse… que ce soit dans les aliments, les eaux et l’air, la pollution assaille l’organisme de tous côtés. Combien de molécules ingérées ne sont même pas reconnues par notre organisme, car ne faisant tout simplement pas partie de la nature? Et pourtant le corps lutte et tente de s’adapter.
Et tout cela est sans compter les toxines produites par l’inévitable stress de nos sociétés, ainsi que toutes les molécules issues de fermentations et putréfactions intestinales en partie réabsorbées par les intestins.
Comment, dans ce cas, pouvons-nous espérer que nos organes chargés de nettoyer le corps ne soient pas débordés?
Si l’intérêt d’une cure saisonnière est indéniable, encore faut-il que celle-ci soit adaptée à chacun et aussi que l’organisme soit capable de la supporter. Il y aura intérêt à consulter un thérapeute au préalable.
Les émonctoires ou portes de sorties sont les organes responsables de l’élimination : intestins, reins, poumons, peau auxquels le foie est toujours associé tant son importance dans la détoxification est grande.
Il sera pertinent, pour un premier drainage, de débuter par la stimulation d’un seul organe. Et de ne pas travailler directement sur un organe trop engorgé : il faudra en quelque sorte prévoir d’« ouvrir la porte » au préalable.
Les effets de la détoxification sur le corps peuvent se faire sentir sous forme de sudation forte et odorante, d’urine foncée, concentrée, de selles plus importantes, plus foncées, plus odorantes, d’expectoration de colles au niveau des voies respiratoires, d’une langue chargée ou encore d’une mauvaise haleine.
De nombreuses plantes seront utiles pour le travail sur les émonctoires : aubier de tilleul, genévrier, busserole et queues de cerises pour les reins; eucalyptus, thym et molène pour les poumons; bardane, trèfle rouge et pensée sauvage pour la peau; bourdaine, mauve et aloès pour les intestins; boldo, artichaut, radis noir et chardon-marie pour le foie.
L’apport de fibres et de bactéries lactiques sera intéressant pour le travail intestinal.
Les jeûnes courts (2-5 jours) et particulièrement les monodiètes (un seul aliment par repas – la cure de raisin est peut-être la plus connue) auront des effets admirables. Renseignez-vous sur les contre-indications relatives à la pratique du jeûne. Attention également à l’après-jeûne : l’alimentation devra être rétablie progressivement afin d’éviter de parfois désagréables réactions d’irritations.
Mais les bienfaits sont multiples : mise au repos du métabolisme digestif, soulagement des fonctions hépatiques et rénales, relance de la force vitale…
Différentes formes de cures sont donc possibles et peuvent être adaptées à presque tous. Les effets obtenus confirment l’intérêt de ce grand moyen de prévention. Toute la santé de l’être s’en trouvera renforcée.
Qui a dit déjà « un esprit sain dans un corps sain? »
Bertrand Huchot ND.A. – InfoNaturel.ca
Le 20 mars 2008
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