Par Bertrand Huchot ND.A.
Pratique plus de cinq fois millénaire de l’Inde, l’Ayurveda englobe tout à la fois : science, philosophie et religion. Longtemps considérée par le monde occidental comme ésotérique, c’est pourtant une science simple, pratique dont les principes s’appliquent à la vie de tous les jours de chaque individu. Harmonie, paix et longévité sont au bout du chemin.
Nom sanskrit (langue sacrée indienne) signifiant littéralement science ou connaissance de la vie, l’Ayurveda est une approche holistique de la santé : elle s’intéresse à l’être dans sa globalité.
Bien que cette sagesse éternelle ait été « reçue » à travers méditations et introspections par de sages Rishis, notre naturopathie moderne intégrationniste y puise souvent outils et inspiration.
L’être est vu comme un microcosme comprenant les cinq éléments : air, eau, feu, terre et éther. Ceux-ci vont se manifester dans le corps humain sous la forme de trois grands principes de bases, trois grandes constitutions, les doshas : Vata issu de l’éther et de l’air, Pitta issu du feu et de l’eau, Kapha issu de la terre et de l’eau.
Les doshas gouvernent les fonctions physiologique, psychologique, l’être global, corps, mental et esprit. Ils sont responsables à la fois des goûts et attirances de la personne, de caractéristiques physiques, comme de ses mécanismes métaboliques de création tissulaire, d’éliminations des déchets, etc.
Même les émotions, elles aussi, dépendent de ces doshas.
Ils interagissent entre eux et de leur équilibre dépendra la santé du sujet.
Cette constitution est déterminée par l’hérédité. Habituellement un ou deux doshas dominent.
Des changements dans l’environnement extérieur affecteront leur équilibre et créeront ainsi une pathologie. Un principe de base de l’Ayurveda veut que la modification du régime alimentaire et de certaines habitudes de vie permette de rétablir cet équilibre.
Néanmoins, le contrôle des doshas seuls ne suffira pas à maîtriser la santé. Celle-ci passera aussi par la stabilisation de l’agni, le « feu digestif » et la surveillance des malas, urines, selles et sueur.
Les bilans de santé seront réalisés par différentes techniques : observation des urines, examen de la langue, des ongles et du visage (bien connus des naturopathes!), mais aussi des lèvres et des yeux. La prise de pouls, à certains endroits du corps permettra de contrôler l’évolution des doshas. La prise de pouls au niveau du poignet donne des indications sur le fonctionnement de certains organes.
Le retour à la santé sera assuré par vomissement, action laxative, purgation, lavement intestinal, prise de médication nasale et purification sanguine.
De même qu’en naturopathie, les diètes alimentaires, les jeûnes, l’utilisation de plantes médicinales seront au programme. L’hygiène physique et mentale, toutes les habitudes de vie seront prises en compte.
Tous les cycles du temps jouent un rôle primordial : l’équilibre entre les doshas varie selon le moment de la journée, les phases de la lune et du soleil, le mouvement des planètes ainsi qu’avec les trois phases de vie que sont l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse.
La libération des émotions et donc la prise de conscience de son vécu sont nécessaires. Yoga, techniques de respirations et de méditations sont, (bien sûr!), pour cette approche ancestrale, à la base de la prévention de la santé globale.
Finalement, la naturopathie, ne serait-ce pas juste un retour aux sources, vers une vie plus en conscience dans tous les aspects de notre être?
Bertrand Huchot ND.A. – InfoNaturel.ca
Le 20 mars 2008
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