
Par Bertrand Huchot ND.A.
De tout temps, l’homme a su puiser dans la richesse du règne végétal pour y trouver les alliers précieux de sa santé, de son équilibre physiologique.
L’instinct et certainement l’expérimentation ont guidé médecins, druides et autres guérisseurs vers la plante adaptée au besoin de la personne à traiter. Cette collaboration dure depuis si longtemps que notre imaginaire est riche en images confirmant celle-ci. Qui n’a pas à l’esprit un druide perché sur un arbre à la recherche de gui?
Pourquoi chercher ailleurs? Tout est là! À notre disposition! La complexité d’une plante, l’action commune de tous ses principes actifs ne sera jamais reproduite en laboratoire.
La nature a des voies plus subtiles que notre cerveau gauche et notre façon souvent trop rationnelle d’aborder le monde du vivant.Non dénué de contre-indications et parfois de toxicité selon les cas, l’usage des plantes devra cependant être effectué sur les conseils d’un professionnel de la santé.
La posologie, c’est à dire la dose de plante ainsi que sa fréquence de consommation, devra être précise et respectée.Feuilles, racines, écorces, fleurs, bois, toutes les parties d’une plante sont utilisées. Très souvent une même plante concentre différents principes actifs en des points différents de son anatomie…D’où l’intérêt d’utiliser aussi des préparations de « plante entière ».
Différentes façon de consommer une plante sont donc possibles :
- l’éternelle tisane : de l’eau bouillante viendra extraire certains principes actifs de la plante; la décoction, utilisée pour les racines ou bois, se fera pas trempage plus long.
- La teinture mère : la plante est laissée macérée dans un alcool, un vinaigre ou encore de la glycérine (plus douce et très adaptée au monde de l’enfance) durant un temps prédéterminé.
- la capsule : plus moderne et peut-être plus facile d’emploi. Idéal dans notre société où « prendre le temps » a perdu tout son sens.
- les jus : la fraîcheur sera essentielle, mais certains produits du commerce ne sont pas dénués d’intérêt. Pensez au jus de chardon-marie pour votre foie!
- les huiles essentielles : catégorie particulière de principes actifs obtenue par distillation à la vapeur d’eau.
- comme un légume! La soupe d’ortie était populaire dans un passé pas si lointain que cela.
Il est certain que la force vitale d’une plante sera plus grande lorsque la plante est fraîche; d’ailleurs, cette fraîcheur est à rechercher; mais d’une façon générale les plantes médicinales se prêtent bien au séchage.
Notons quand même un exemple intéressant : l’échinacée purpurea verra son activité être bien supérieure lorsqu’elle est fraîche. Pour un extrait sec, préférez la variété Echinacea angustifolia.
La subtilité des fleurs vient compléter la richesse de tous ces « services rendus ». Loin de toutes revendications scientifiques, la magique vibration des élixirs floraux est une merveilleuse aide pour toutes sortes de maux psychologiques et autres petits (ou gros) bobos de l’âme.
Et pourquoi pas embellir vos salades avec de jolies fleurs comestibles (bourrache, souci, rose….et même fleur de courge)? Une bien jolie façon de relever l’ambiance à table!
Il y en a pour tous les goûts et besoins, et la nette tendance de retour vers des méthodes de santé plus naturelles nous assure encore de longues années de collaboration avec nos amies les plantes.
D’autant plus que l’être humain n’a pas encore fini d’explorer l’époustouflante richesse de notre chère mère la terre…
Bertrand Huchot ND.A. – InfoNaturel.ca
Le 15 mars 2008
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