mercredi 9 janvier 2008

Régime amaigrissants | Les impacts de suivre des régimes amaigrissants

 

Par : Hélène Baribeau, M.Sc., Dt.P.
Diététiste-nutritionniste

 

Statistiques sur l'obésité :

59 % des Québécois présentent un surplus de poids

50 % des femmes de poids normal souhaitent maigrir

70 % des adolescentes font des efforts répétés pour maigrir

33 % des fillettes de 9 ans ont déjà tenté de maigrir

Les personnes qui recourent aux programmes d'amaigrissement commerciaux regagnent les deux tiers du poids perdu dans l'année qui suit la fin du programme, en 5 ans, presque tout le poids serait repris! Ce phénomène répétitif de perte et de reprise de poids, communément appelé « yoyo » a de quoi ravir l'industrie : plus on maigrit, plus elles engraissent!

Impacts nocifs des régimes restrictifs

Fonte du tissu musculaire :

1 livre de tissu musculaire peut brûler jusqu'à 70 calories par jour. Par conséquent la perte d'une livre de tissu musculaire par année équivaut à une perte de capacité de brûler plus de 7 livres par année.

Effet yoyo

Lorsque nous maigrissons, des messagers hormonaux (leptines et glucocorticoïdes) sont envoyés par nos réserves de graisses et informent le cerveau de cette perte de poids. Le cerveau réagit à ces messagers hormonaux en sécrétant des substances (neuropeptide Y) qui visent à retourner au poids de départ. Ces substances ont pour fonction d'augmenter notre appétit et de stocker des graisses. Ces mécanismes sont d'autant plus puissants que la diète est draconienne.

Baisse de moral, dépréciation, dépression lorsque l'on reprend le poids perdu.

Augmentation du poids de consigne : Notre corps cherche à maintenir le poids auquel il est programmé. Si l'on fait des régimes draconiens, le poids de consigne change, s'élève et il devient difficile de revenir à notre poids de consigne de base.

Mythe : Quand on mange peu l'estomac rétrécit. L'estomac est un muscle et ne change pas de taille. Il peut s'étirer mais il reprend toujours sa taille initiale en se vidant. Ce qui change, c'est notre perception; une personne qui mange moins pendant un certain temps perd l'habitude de tolérer un estomac trop plein.

Questions à se poser pour évaluer si l'approche choisie pour perdre du poids est adéquate :

• Apporte-t-elle moins d'énergie que je suis supposé en dépenser?

• Est-elle bien équilibrée?

• Couvre-t-elle les besoins de mon corps en nutriments?

• N'est-elle pas trop sévère?

• Permet-elle une perte de poids régulière en évitant les excès de faim si fréquemment responsables des arrêts prématurés?

• Est-elle socialement adaptée?

• Me permet-elle de partager avec mes amis et ma famille, les plaisirs de la table?

• Permet-elle de poursuivre ou d'entamer l'hygiène physique presque systématiquement conseillée parallèlement?

• Me permet-elle d'éviter à long terme une reprise de poids? En d'autres termes, la fonte musculaire sera-t-elle réduite au minimum et la stabilisation facilitée?

• Peut-elle être poursuivie longtemps?

• Pourrais-je manger ainsi ma vie durant, par exemple les dix, vingt ou cinquante ans qui viennent?

• Est-ce que les modifications que j'envisage constituent des privations qui ne sauraient se prolonger au-delà de quelque mois, de quelques années.

 

Hélène Baribeau, M.Sc., Dt.P. – InfoNaturel.ca
Le 9 janvier 2007

 

Référence

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