Par Sylvie Rousseau ND.A.
Connue autrefois sous le nom de Siam, la Thaïlande est un carrefour de peuples, de cultures et de religions dont la principale est le Bouddhisme. On dénombre trois grandes régions physiquement et culturellement différentes. Dans le Centre, on retrouve Bangkok, avec ses 12 millions d’habitants. C'est une mégapole où se côtoie la tradition et la modernité. Non loin de là, se trouve dans les plaines centrales, les rizières considérées comme le grenier à riz du pays. Le Sud, avec ses îles, ses plages et ses rocs qui jaillissent de la mer, sa cuisine savoureuse et ses influences musulmanes, est un univers paradisiaque et le lieu de prédilection des touristes avec ses stations balnéaires composées de plages de sable blanc à perte de vue. Finalement, le Nord, soit la Thaïlande ancienne où on découvre une civilisation du bronze vieille de près de 6000 ans et ses temples bouddhistes, est une source d'histoires, de légendes et de paysages à coupler le souffle avec ses montagnes embrumées et ses jungles.
Le climat
La température moyenne du pays varie aux alentours de 30°C le jour. Mais, il existe une variation thermique diurne et nocturne bien différente selon la région. En montagne, elle peut descendre autour de 10°C la nuit pendant la saison sèche. Dans la plaine centrale et la région péninsulaire du Sud, la température nocturne descend rarement sous les 28°C.
La saison sèche en Thaïlande s'étend de la fin décembre à avril, avec une intersaison torride en avril-mai et des températures avoisinant les 35°C en moyenne, puis la mousson s'installe de la fin-mai à novembre où s'intercalent soleil et orages diluviennes mais brèves. La haute saison touristique se situe entre décembre et janvier, soit lors de la saison sèche. Mais, les mois de juin à octobre sont également très visités, même si la température est un peu moins sûre.
Pendant les périodes de grosses chaleurs, on recommande de boire régulièrement de l'eau pour éviter la déshydratation. Par contre, l'eau du robinet n'est pas potable en Thaïlande. Il vaut mieux consommer de l'eau en bouteille ou encore utiliser les gourdes de type Katadyn qui filtrent les germes, les matières organiques ainsi que les bactéries, virus et parasites.
Également, il y a une forte pollution atmosphérique qui est amplifiée par la chaleur à Bangkok et à Chiang Mai. Ce sont des régions à éviter pour les grands asthmatiques et les insuffisants respiratoires ou cardiaques.
Vêtements
Considérant les températures tropicales, il vaut mieux privilégier les vêtements en coton, en lin ou en lainage léger. Le nylon et les fibres synthétiques sont trop propices à la transpiration et sont déconseillés. Les vêtements de pluie de style poncho sont très utiles, si vous voyagez en saison des pluies. Prévoyez des sandales ouvertes, des casquettes ou des chapeaux, des lunettes de soleil et évidemment un maillot de bain. Si vous envisagez de faire des randonnées en forêt dans le nord en hiver, n'oubliez pas d'apporter un pull léger, car les nuits peuvent être fraîches en montagne.
Vaccinations
Aucune vaccination n'est obligatoire pour les voyageurs occidentaux. Mais, les médecins recommandent la mise à jour des vaccinations universelles comme la diphtérie, tétanos, polio, coqueluche et hépatite B. Dans ceux à considérer, le vaccin contre l'hépatite A est important, car ce virus, qui est transmis principalement par l'alimentation, est omniprésent en Thaïlande. Le vaccin contre la typhoïde est aussi indispensable, sauf si vous ne faites qu'un court séjour dans la capitale. Pour les séjours longs ou ruraux où vous pourriez être en contact avec des animaux sauvages, on recommande souvent le vaccin contre la rage. Si vous visitez les zones de rizières, le vaccin contre l'encéphalite japonaise vous sera conseillé. L'encéphalite japonaise est une maladie potentiellement grave qui sévit en permanence dans ces endroits, mais surtout en période de mousson.
Encore une fois, la décision de vous faire vacciner est personnelle et dépend des risques évalués en fonction de votre itinéraire. Si vous décidez de vous faire vacciner, je vous conseille de vous tourner vers la vaccination homéopathique qui peut être fait parallèlement à la vaccination allopathique afin d'éliminer toute trace néfaste de celle-ci tout en préservant son efficacité. Un protocole incluant plusieurs dilutions homéopathiques du vaccin inoculé est pris avant et après l'injection pour diminuer le choc provoqué par le vaccin lui-même. Informez-vous suffisamment à l'avance auprès d'un homéopathe ou d'un naturopathe pour connaître la façon de faire. Également, une cure de détoxication après votre voyage vous aidera à éliminer l'accumulation des métaux toxiques dans l'organisme dû à la vaccination.
Les endroits à risque pour le paludisme
Le paludisme multirésistant est une réalité en Thaïlande, mais seulement dans des zones très limitées, forestières et frontalières. La très grande majorité du pays, composée de plaines et de rizières, en est totalement exempte. Dans ces zones, il n'y a risque de transmission que la nuit. Il n'y a pas de risque pour le paludisme dans les grandes villes. Informez-vous correctement car de nombreux touristes prennent des antipaludéens inutilement.
Par exemple, si vous faites le circuit touristique habituel, soit Bangkok, Phuket (par avion), Chiang Mai, Chiang Rai avec une visite diurne de la zone frontalière du Nord, vous n'avez aucun risque de transmission du paludisme. Par contre, si vous séjournez dans les villages des zones frontalières, un traitement antipaludique est à considérer.
Utilisez des moustiquaires au-dessus des lits imprégnées de répulsifs naturels dont les huiles essentielles de menthe poivrée, d'eucalyptus, de citronnelle et de géranium. En interne, vous pouvez prendre des suppléments antiparasitaires seules ou conjointement avec ou sans les antipaludéens conventionnels. Parmi les plus efficaces, nommons la berbérine, l'armoise, l'ail, le gingembre, le curcuma, l'extrait de pépin de pamplemousse, la feuille d'olivier et l'artémise, soit l'anti-malarien par excellence qui vous aideront à prévenir toutes infections parasitaires.
Attention aux eaux douces stagnantes et aux marais, car certaines parasitoses peuvent vous être transmises si vous êtes en contact. La leptospirose, par exemple, une maladie en augmentation et potentiellement dangereuse est une toxine provenant des déjections de rats dans l'eau. D'autres parasites intestinaux dont les amibes, les giardias, les anguillules et les ankylostomes peuvent tout autant contaminer ces eaux. Les antiparasitaires cités plus haut vous seront également utiles pour éviter de contracter ces maladies.
Soins de santé
Sur place, la qualité des infrastructures médicales varie beaucoup d’une région à l’autre. Dans les grandes villes dont Bangkok, on peut avoir accès à d’excellents hôpitaux. Mais, dans les zones rurales, il est plus difficile de trouver un hôpital pour les soins d'urgence alors que les risques de contracter des affections sont plus importants. Donc, soyez vigilent. Bonne nouvelle toutefois, le recours aux médecines traditionnelles est très courant en Thaïlande !
Références :
1. http://www.naturalstandard.com/databases/conditions/all/condition-malaria.asp
2. BALCH Phyllis A. CNC, BALCH James M.D., Prescription for nutritional healing, third edition, Avery , USA, 2000.
3. RONA Zoltan MD, MSc, Encyclopedia of natural healing, Alive publishing, Canada, 1997.
InfoNaturel, le 17 septembre 2013
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