Par: Bertrand Huchot, naturopathe, ND.A., M.Sc.
La notion de stress fut utilisée pour la première fois par Hans Selye, endocrinologue canadien en 1936. Il le définissait comme les réponses biologiques de l’organisme à toute sollicitation quelle qu’elle soit - physique, psychique, émotionnelle, agréable ou désagréable. Et il exige une adaptation de la part de l’organisme. Le stress est souvent vu comme négatif mais il peut être positif car nous avons besoin d’être stimuler pour agir.
Seyle a en quelque sorte démontré scientifiquement le lien intime existant entre l’âme et le corps…Au IVème siècle avant JC, Platon, déjà, nous avait pourtant mis sur la bonne piste : «L’erreur présente répandue parmi les hommes est de vouloir entreprendre séparément la guérison du corps et de l’esprit.»
L’adaptation du corps mets en jeu des réactions autant du système nerveux que du système hormonal qui aboutissent à des effets perceptibles : augmentation des battements du cœur, de la fréquence respiratoires, de la chaleur cutanée, de la transpiration, de l’agitation ou bien l’incapacité de bouger.
Le sang montre des modifications complexes : augmentation du sucre circulant (hyperglycémie), libération d’acides gras à partir des réserves adipeuses…
Sur le plan physiologique, ce sont les glandes surrénales qui nous permettent de nous adapter au stress, ce sont elles qui, en quelque sorte, absorbent les chocs.
Les émotions, comme l’anxiété, la peur, la frustration, la colère, la tristesse, un évènement passé, présent, futur, réel ou imaginaire vont être des agents stressants pour ces glandes. Elles seront également mises à contribution par des éléments plus physiques comme l’inflammation chronique, une chirurgie, les maladies, le manque de sommeil, un excès de travail ou d’exercice physique, un contact avec des substances toxiques, une alimentation dénaturée et la prise de stimulants (cigarette, café, thé, drogues…).
En réponse à ce stress, le fonctionnement des surrénales passera par 3 stades :
- phase d’alarme : dans les 30 à 60 première minutes la réponse normale à un stress est la production d’adrénaline. C’est elle qui nous permettra de rattraper l’autobus !
La production de cortisol et de DHEA prendra ensuite le relais. Ce DHEA a un effet modulateur sur le cortisol qui, lui, est responsable de l’affaiblissement du système immunitaire
- phase de résistance : il y a augmentation du cortisol dans le sang et il y reste ! La production de DHEA diminue, il ne modulera donc plus le cortisol…
- phase d’épuisement : il y a diminution du cortisol qui créera un état inflammatoire. La fatigue sera grande, le système immunitaire impuissant. Toutes sorte de dérèglements seront observés : fatigue chronique, maux de dos, perte de mémoire, insomnie, baisse de libido, hypertension problèmes gastro-intestinaux, problèmes de peau, acidification du milieu intérieur etc…
Le stress touche tous les systèmes.
Il est donc un mécanisme qui va mobiliser les capacités de l’organisme pour tenter de s’adapter à une situation. Et c’est cette mobilisation qui, entretenue de manière trop fréquente ou sur un temps trop long, va dépasser son but et devenir nocive pour l’organisme.
À lire également: Le stress II: comment le gérer et par où commencer ?
Bertrand Huchot, Naturopathe, ND.A.| InfoNaturel.ca | produits naturels Le 10 novembre 2009 | Consultez mon profil pour plus d' information.
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