Par Bertrand Huchot, Naturopathe, M.Sc., ND.A
Le fer est minéral ô combien important pour notre organisme. Il est aussi un de ceux très prescrit par la médecine moderne.
Il est bien connu que le fer est au centre de la molécule d’hémoglobine, molécule clef des globules rouges du sang, dont le rôle dans le transport de l’oxygène n’est plus à démontrer.
Il intervient aussi dans la production d’énergie et, bien qu’étant un minéral possédant un pouvoir oxydatif, il s’avère nécessaire à l’activation de plusieurs systèmes anti-oxydants.
Beaucoup sont ceux qui pensent que tous les problèmes de fatigue se résolvent avec un supplément de fer. Ce n’est pas le cas. Et, de plus, trop de fer dans l’organisme peut s’avérer toxique. D’où l’importance d’être suivi par un professionnel de la santé lors de la prise de fer en supplément.
Le fer est un minéral qui fonctionne un peu «en circuit fermé» dans le corps. Il est peu absorbé en temps normal et il est peu éliminé dans les urines. Le corps n’a pas la capacité d’éliminer le fer en excès qui peut ainsi s’accumuler et atteindre des niveaux dangereux.
En fait, c’est le besoin de fer de l’organisme qui va conditionner son assimilation. Plus le corps aura un besoin en fer, plus il puisera dans l’alimentation pour en extraire et absorber ce fer.
Sur les 10 à 20 mg en fer que fournit notre alimentation quotidienne, le corps n’en assimile que 8 à 10%.
Les personnes le plus à risque de déficience sont les femmes (dont femmes enceintes et allaitantes) ainsi que bébé et enfants en bas âge.
La question du supplément de fer est à poser. Il est important de signaler qu’une dose importante de fer causera de la constipation (les doses thérapeutiques peuvent s’élever à 300 mg par jour), ce qui, d’un point de vue naturopathique n’est pas une bonne chose du tout sur un long terme. C’est généralement le cas avec des suppléments de sulfate ferreux.
D’autres formes comme le gluconate ou le fumarate ferreux présente moins d’effets indésirables.
Il sera encore plus judicieux de rechercher des formes chimiques mieux assimilées comme la forme citrate ou chelatée.
À noter l’existence de très bonnes formules liquides favorisant la biodisponibilité du fer.
Il est à noter que le fer est absorbé dans l’intestin mais aussi par l’estomac. La présence d’acide chlorhydrique en quantité suffisante sera nécessaire.
La vitamine C, les agrumes, les aliments riches en protéines accroissent son absorption. Les anti-acides, le café, le thé, les phosphates (des sodas), les phytates (des grains entiers) et oxalates (de certains légumes verts) la réduisent.
La prise de suppléments de calcium, magnésium, manganèse, zinc en même temps que le fer nuira à l’absorption de ce dernier.
Il sera primordial de contrôler notre alimentation en prenant soin de manger des aliments riches en fer : le fer hémique des viandes (en particulier foie, cœur, reins) est absorbé plus facilement que celui des végétaux (fèves, asperges, épinards…). Le jaune d’œuf, les poissons, le blé entier, la mélasse, les dattes, noix, huîtres sont d’autres sources intéressantes.
Surveillez vos apports, trop c’est comme pas assez ! Cela s’applique parfaitement au fer.
Bertrand Huchot, naturopathe, ND.A., M.Sc.| InfoNaturel.ca | produits naturels Le 8 juillet 2009 | Consultez mon profil pour plus d'information.
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