jeudi 14 mai 2009

Reflux gastrique ou reflux gastro-œsophagien

Par Bertrand Huchot ND.A.

Le reflux gastro-œsophagien, plus communément appelé reflux gastrique ou «brûlure d’estomac» se caractérise par le passage d’une partie du contenu de l’estomac vers l’œsophage. L’estomac contenant des sucs gastriques, ce sont eux qui seront responsables de l’irritation, de la sensation de brûlure dans l’œsophage.

Les sucs gastriques sont des composés très acides (à pH très bas) qui vont être indispensables à la digestion, en particulier celle des protéines. L’estomac est «équipé» pour supporter une telle acidité; la muqueuse stomacale est conçue pour leur résister. Ce n’est pas le cas de l’œsophage, où la présence de sucs gastriques va irriter l’épithélium, la muqueuse. Cette irritation peut évoluer en véritable inflammation (l’oesophagite), voire en ulcère (lésion avec perte de substance de la muqueuse) si la situation perdure.

L’intensité de la brûlure n’est pas toujours liée avec la gravité du phénomène : des reflux dits «à bas bruits» car n’occasionnant pas de fortes douleurs vont à la longue être responsables de dégâts importants dans l’œsophage. Ce sont ces mêmes reflux plutôt asymptomatiques qui rendent difficile l’estimation exacte de cette pathologie. Néanmoins le taux de reflux gastrique est élevé au sein de la population.

En pratique, le reflux gastro-œsophagien déclenche des douleurs, des brûlures dites rétro sternales (en arrière du sternum) qui ont un trajet ascendant.

La flexion avant ou sur le côté du corps et la position couchée vont être favorables au reflux.

C’est le mauvais fonctionnement d’un sphincter ou anneau musculaire qui est la cause physique de régurgitation.

Alors quoi faire sur le plan de la naturopathie?

Premièrement il sera important d’éviter certains aliments à risques comme le chocolat, le café, la tomate et les agrumes (attention aux jus !), les aliments gras et épicés ainsi que les boissons gazeuses. Le lait, même s’il donne l’impression de calmer dans un premier temps, va entraîner la sécrétion de plus d’acides dans l’estomac et donc augmenter d’autant le risque de symptômes. L’alcool est à proscrire, ainsi que le tabac.

Manger plus souvent mais moins copieusement est conseillé. Pensez à mastiquer!

La recherche d’un poids santé sera visée.

La position couchée étant à risque, ne vous allongez pas avant que la digestion soit effectuée (comptez 3 bonnes heures). Cependant, il sera possible de s’allonger en soulevant le haut du corps ou surélevant les deux pieds de la tête de lit.

Afin de limiter la pression intra-abdominale, le port de ceintures trop serrées ainsi que d’éventuels corsets sont à éviter.

Les antiacides n’étant pas conseillés à long terme car risquant de causer des problèmes d’absorption, il est pertinent de se tourner vers ce que mère nature a en réserve pour nous : les préparations à basse d’orme rouge, de guimauve, de molène ou encore de plantain seront protectrices de la muqueuse œsophagienne grâce en particulier à leur haute teneur en mucilages. À boire au besoin et en prévention.

Le gel d’aloès aidera à réguler le trop plein d’acide gastrique.

La réglisse favorise la production du mucus qui protège l’épithélium stomacal et a une action anti-inflammatoire bénéfique.

Ficus carica, (le figuier) en macérât glycériné 1DH est remarquable pour les brûlures gastriques, il normalise la production d’acides et a une action cicatrisante sur les muqueuses.

Enfin, la gestion du stress sera à mettre en avant. Il ne fait pas de doute que l’état de stress, d’anxiété intérieure est lié au débalancement de l’organisme et en particulier aux troubles gastriques. Ces troubles nous donnent peut-être ainsi une occasion supplémentaire de remettre un peu d’ordre dans notre vie.

 

Bertrand Huchot ND.A.|  InfoNaturel.ca | produits naturels

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