samedi 14 mars 2009

Prébiotiques plutôt que des probiotiques, pourquoi?

Alors que le terme probiotique est utilisé pour décrire le micro-organisme, vivant et utile à notre organisme, qui  peuple nos intestins (mais aussi le vagin chez la femme), celui deProbiotique  prébiotique fait référence aux substances qui vont tout à la fois stimuler la croissance et le bon fonctionnement de certaines de nos bactéries indigènes.

Ces prébiotiques sont donc le carburant de notre flore intestinale. Ce sont des glucides qui ne seront pas assimilés par notre organisme. Ils sont le plus souvent appelés FOS (Fructo-Oligo-Saccharides ou oligofructose ou encore fructanes). Ces composés font l’objet de nombreuses recherches scientifiques.

C’est à partir de la racine de chicorée qu’est extraite l’inuline, mais la banane, l’oignon, l’ail, l’asperge ou encore l’artichaut de Jérusalem en contiennent de bonnes quantités.

Leur «index prébiotique» est déterminé par l’importance de la stimulation observée sur la flore intestinale.

Les FOS font partie des fibres alimentaires.

Le lait maternel contient également des galacto-oligosaccarides qui sont d’excellents prébiotiques. Un autre exemple, si besoin était, que la nature a tout prévu…

L’utilisation de prébiotiques s’inscrit dans la logique de nourrir l’intestin et sa flore. Sur une personne en santé, l’intérêt du choix du prébiotique sera motivé par le respect de la flore présente : en effet, la flore ne sera pas modifiée par l’arrivée massive de bactéries mais l’équilibre présent sera renforcé, optimisé. Les particularités de cette flore, et donc de l’individu, seront respectées.

L’intérêt de l’inuline a été confirmé notamment dans une étude (1) portant sur l’étude de la constipation chez les personnes âgées : l’inuline s’avère capable de rétablir la population de bifidobactéries dont la disparition avec l’âge est une des causes importantes du dérèglement intestinal.

Le prébiotique, considéré comme un aliment fonctionnel, s’inscrit donc parfaitement dans un programme de prévention qui, rappelons-le, est la force de l’approche naturopathique.

Attention toutefois à une surconsommation de prébiotiques (au-delà de 30 g).

La plupart des bactéries présentes dans l’intestin sont capables d’opérer une fermentation sur ceux-ci qui entraîne la production de gaz.

Signalons de plus que la recherche se penche sur la possibilité d’effet anti-cholestérol ainsi que sur des effets sur le contrôle de l’appétit.

Il est utile de mentionner que ce terme prébiotique, même s’il fait principalement référence à des fibres alimentaires, pourrait être utilisé pour toute substance ayant un effet positif sur le développement de certaines bactéries «amies» du tube digestif, comme la plupart des vitamines du groupe B à titre d’exemple.

L’absorption de prébiotiques permet donc d’envisager des résultats tout aussi intéressants qu’avec les probiotiques que ce soit pour des problèmes de transit ou des notions d’immunité et de protection de la muqueuse intestinale.

L’association des deux compose un cocktail symbiotique plus que favorable pour notre intestin, en particulier vis‑à‑vis des risques du cancer du côlon !

 

Plus de chroniques >

 

Bertrand Huchot ND.A.|  InfoNaturel.ca | produits naturels

Le 10 mars 2009 | Consultez mon profil pour plus d' information.

 

(1) Kleessen B, Sykura B, Zunft HJ, et al. Effects of inulin and lactose on fecal microflora, microbial activity and bowel habit in elderly constipated persons. Am J Clin Nutr 1997;65:1397-1402.

Aucun commentaire: