LA LUTTE NATURELLE AU VIRUS DU NIL
Par Gilles Parent, ND.A.
Depuis l’arrivée du virus du Nil occidental au Québec en juin 2002, au moins 16 humains ont été infectés, dont deux en sont morts, selon l’Institut national de santé publique du Québec. Mais il n’y a pas lieu de paniquer : le taux de mortalité aux États-Unis est de 6,5 % sur les 4200 personnes infectées depuis 1999. Or, la plupart d’entre eux avaient plus de 50 ans et leur système immunitaire était affaibli, par exemple par le cancer ou le sida. Le virus n’infecte que quatre personnes sur cent dans les régions où sont trouvés des oiseaux morts du virus : l’été dernier, (26 cas sur 40 étaient à Montréal ou en Montérégie. Seulement une personne sur 150 infectées développera une encéphalite nécessitant une hospitalisation, tandis que les autres ne ressentirons que des symptômes de grippe.
En plus de recommander de manger beaucoup de fruits et de légumes, le Dr Gilles Parent, vice-président de l’Association des diplômés en naturopathie du Québec, conseille de prendre quotidiennement les suppléments alimentaires suivants pour stimuler l’immunité et lutter contre les virus : jusqu’à 3 grammes ou 3 000 milligrammes de vitamine C (sans sucre) ; trois doses de 250 milligrames de quercitine ou de catéchine ; jusqu’à 400 microgrammes de sélénium (aussi très présent dans l’ail et les oignons) ; et jusqu’à 50 milligrammes de zinc. Le thym, l’origan, le ginseng et l’échinacée stimulent aussi l’immunité. Enfin, en plus du stress, voici ce qui déprime le système immunitaire : le sucre, l’alcool, le café, les drogues, les métaux lourds (tels le mercure et le plomb) ainsi que des produits chimiques comme les pesticides (toujours bien laver les fruits et légumes). Bien qu’il stimule l’immunité, l’exercice en pleine nature a un effet pervers : il accroît notre expiration de dioxyde de carbone (CO2) attirant les moustiques !
Insectifuges naturels
Par ailleurs, plusieurs moyens sécuritaires permettent de minimiser les piqûres : porter des manches longues et des pantalons autant que possible, éviter de sortir à l’aube et au crépuscule alors qu’il y a plus de moustiques et prendre de la vitamine B1 ainsi que de la levure de bière qui les éloigne. Comme environ 20 % de la population est plus sensible aux produits chimiques, il serait sage d’éviter les insectifuges à base de DEET (N,N-diéthyl-m-toluamide). On peut les remplacer par ceux contenant de l’huile essentielle de citronelle (de marque Druide disponible en pharmacie) ou de cataire qui est dix fois plus efficace que le DEET selon des chercheurs de l’Iowa.
L’année dernière, Santé Canada interdisait la fabrication de produits contenant plus de 30 % de DEET, mais autorisait les détaillants à écouler leur inventaire jusqu’au 31 décembre 2004. Depuis 40 ans, trois enfants exposés au DEET en sont morts et des centaines d’études scientifiques ont démontré que ce produit tue des cellules du cerveau. Utilisé quotidiennement pendant des semaines, il peut causer des troubles neurologiques allant de l’insomnie au coma. Selon le pharmacologiste Mohamed Abou-Donia, de l’Université Duke, les gens prenant des médicaments tels les antihistamines contre les allergies peuvent s’intoxiquer si elles s’exposent au DEET ou à tout pesticide.
Selon Santé Canada, l’utilisation d’un produit insectifuge contenant du DEET ne devrait être considérée chez les enfants de six à 12 mois que s’il existe un fort risque de complications à la suite d’une piqûre d’insecte, par exemple à cause d’une allergie grave. Chez les enfants seuls les produits contenant une concentration de 10 % de DEET sont recommandés par ce Ministère. L’idéal est de l’appliquer sur les vêtements et jamais sur les mains ni le visage.
Noter que Santé Canada souligne aussi que les produits à base de citronelle protègent les personnes contre les piqûres de moustiques pour une durée allant de 30 minutes à deux heures, mais qu’ils ne devraient pas être appliqués sur les enfants de moins de deux ans, tout comme le DEET d’ailleurs. Le ministère déconseille aussi les crèmes solaires contenant du DEET, qui seront retirées du marché l’an prochain.
Gilles Parent, ND.A.- naturopathes – InfoNaturel.ca - produits naturels
Le 1er octobre 2008
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