Par Mario Chaput ND.A
La maladie cœliaque : une allergie au gluten
La maladie cœliaque (allergie ou intolérance au gluten) touche jusqu’à 1 % de la population, à différents niveaux. Cette allergie se manifeste lors de la digestion de fractions protéiniques présentes dans certaines céréales. Les principales céréales impliquées sont : le blé, l’orge, le seigle, l’épeautre, le kamut, (parfois le sarrasin également). Celles-ci, de même que leurs farines ou tous produits confectionnés à partir d’elles devront, par conséquent, être éliminés de la diète.
Le système immunitaire des gens devenus cœliaques, déclenche une véritable réaction inflammatoire dans le tube digestif du malade intolérant, quand il consomme des aliments contenant les fractions des protéines incriminées. Cette inflammation est responsable des principaux symptômes associés à la maladie (diarrhées, amaigrissement, dénutrition, anémie, carences, déminéralisation, retard de croissance, dépression, névrites, oxalose, cancer digestif, ballonnement, fatigue, inflammations variées…).
Il semble qu’une prédisposition génétique existe pour cette maladie, puisque 70 % des jumeaux identiques atteints de la maladie cœliaque le sont tous les deux. L’environnement joue également un rôle. Ainsi, le fait de prolonger l’allaitement maternel le plus longtemps possible et celui d’introduire les céréales à 6 mois, tout en débutant par les moins allergènes, semblent offrir une certaine protection. Le système immunitaire est en effet pourvu d’une mémoire. Une fois sensibilisé aux fractions protéiniques incriminées, il est impossible pour lui d’oublier complètement celles-ci dorénavant reconnues comme des étrangères.
L’introduction des céréales devrait débuter par le riz, le millet et le quinoa. Le sarrasin viendra ensuite. Il faut ensuite introduire graduellement les autres céréales en gardant toujours à l’esprit que la meilleure façon d’éviter le développement des allergies et intolérances est d’avoir une rotation régulière des aliments consommés, c'est-à-dire ÉVITER DE TOUJOURS MANGER LA MÊME CHOSE. Cette dernière habitude, malheureusement trop fréquente, est la meilleure pour développer des allergies et intolérances. Même le cœliaque confirmé (suite aux analyses de sang et à la biopsie) doit conserver ce dernier fait à l’esprit. En plus de 15 années de pratique privée de la naturopathie maintenant, j’ai rarement rencontré des coeliaques qui n’étaient pas devenus intolérants à une foule d’autres aliments. La diète sans gluten est donc importante à suivre, mais la diète rotative (éviter de consommer les mêmes aliments tous les jours) également.
Même en suivant sa diète, le cœliaque peut arriver à avoir une belle variété dans son assiette. Les produits à base de riz, (pâte, pain, farine…) de quinoa, de maïs, de millet, de farine de pomme de terre, de farine de pois chiches ou de farine de soya permettent cette variété.
Le cœliaque doit devenir un professionnel du décodage des étiquettes. Le gluten et les fractions protéiniques incriminées se cachent souvent dans les aliments préparés, sous des appellations variées. Ainsi, attention aux termes suivants : malt, amidon, protéine végétale, seitan… Attention aux produits de boulangerie contenant souvent plus d’une sorte de farine. Attention à la bière, à certains suppléments naturels ou médicaments qui ne sont pas certifiés sans gluten. Attention aux sauces, aux soupes, aux charcuteries… Bref, lisez vos étiquettes et mangez simplement quand vous êtes au restaurant.
Des travaux en cours tentent d’identifier certaines enzymes digestives présentes dans les ferments digestifs produits par certains végétaux ou dans le pancréas du porc.
On fonde beaucoup d’espoir sur ces ferments digestifs (protéases) qui pourraient arriver à amorcer la digestion des protéines incriminées avant qu’elles n’atteignent les segments du tube digestif où se produit l’inflammation. Ces suppléments d’enzymes digestives rendront certainement de grands services, pour autant qu’ils soient certifiés sans gluten.
Dans les faits, plusieurs malades atteints de la maladie cœliaque, consomment déjà des suppléments naturels d’enzymes digestives. Bien que ceux-ci ne parviennent pas à guérir la maladie coeliaque, ils semblent, pour le moins, améliorer le confort et le niveau de tolérance aux autres aliments chez ces malades, souvent victimes d’intolérances et allergies alimentaires multiples…
Mario Chaput ND.A.| InfoNaturel.ca | produits naturels
Le 9 février 2009 | Consultez mon profil pour plus d' information.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire