dimanche 25 janvier 2009

Impuissance et dysfonction érectile

Par Bertrand Huchot, ND.A.Impuissance

Dès la quarantaine, l’érection peut devenir moins spontanée, moins ferme, moins durable, l’éjaculation et les orgasmes moins puissants. Ce n’est pas une dysfonction sexuelle! Néanmoins cela affecte nombre d’hommes. Que peut donc vous répondre un naturopathe?

Pas de panique! Et attention à votre état émotif. Une infinité de facteurs peuvent nuire au désir : anxiété de performance, mauvaise expérience, peur de l’échec, conflit non résolu avec la partenaire, insatisfaction dans la relation, situation économique… Physiologiquement, l’érection est contrôlée par le système nerveux dit «parasympathique» c'est-à-dire, et en simplifiant, par la partie du système nerveux en charge de la relaxation et du repos ! Oui, tout stress aura vraiment un impact négatif sur votre capacité sexuelle.

C’est aussi une évolution normale de la fonction sexuelle chez l’homme. Et elle peut demander un apprentissage entre les partenaires, la vie sexuelle étant plus complète à deux…eh oui. L’excitation sexuelle arrive plus lentement et demande une stimulation plus directe de la part du partenaire. La dernière des choses à faire est donc de subir cet état de fait dans l’isolement et la non communication.

Le terme de dysfonction érectile est employé quand la «panne» dure depuis au moins 3 mois. 20 % des hommes de 50 à 60 ans vivent cette situation.

La vie est changement n’est-ce pas? Il sera donc judicieux de s’enlever de la pression et d’apprivoiser l’idée d’une érection plus longue à obtenir, de besoin de plus de stimulation et de ne pas être obligé d’atteindre l’orgasme à tout coup.

Dans un grand nombre de cas, les causes d’origine organique peuvent être identifiées : problèmes vasculaires (athérosclérose…), médicaments (antihistaminique, hypotenseur, tranquillisants…), alcool, tabac, désordre endocrinien (hypothyroïdie, manque de testostérone, élévation de prolactine, excès d’oestrogènes, diabète), pathologie de l’appareil reproducteur, problèmes neurologiques (scléroses en plaques…).

Trois facteurs essentiels de virilité peuvent être déterminés : un taux de testostérone suffisant, une stimulation sensorielle suffisante et une bonne circulation sanguine. Et les trois dépendent d’un apport nécessaire en nutriments : vitamines A, E, B6, acides gras essentiels, zinc…L’alimentation et les habitudes de vie ont aussi leur importance dans cette problématique.

Du côté des plantes utilisées traditionnellement, elles sont nombreuses :

- Ginseng rouge : puissant adaptogène, stimule la fonction érectile (effets dilatateurs sur certains tissus du pénis), des améliorations de près de 60 % sont même citées.

- Tribulus terrestris : augmente le taux de divers stéroïdes dont DHEA, testostérone, améliore la libido.

- Muira puama : très utilisée, fait partie de la pharmacopée brésilienne et britannique, une étude non publiée ( !) confirmerait son efficacité comme aphrodisiaque et contre l’impuissance.

- Cordyceps : a montré une certaine efficacité utilisé à 3 g par jour, dans au moins cinq études chinoises,

D’autres encore : you gui an, maca, épimède, damiana, yohimbe, catuaba…

Signalons qu’il y a peu de données scientifiques disponibles, et, bien que plusieurs formules existent sur le marché, le dosage de ces plantes est globalement mal connu. Mais cela ne veut pas dire que ces plantes sont inutiles pour autant.

Informez-vous plus avant si vous prenez une médication ou avez des problèmes de santé particuliers pour une éventuelle contre-indication connue.

Certaines huiles essentielles se distinguent également : l’écorce de cannelle (aphrodisiaque, stimulante de la libido), le pin sylvestre (endocrinorégulateur, stimulant de l’axe hypophyso-testiculaire), ylang ylang (équilibrante du système neurovégétatif), sarriette des montagnes (ravive le feu vital, stimule la circulation)... Un exemple d’huile de massage : écorce de cannelle, gingembre, cardamome, lippia citriodora, poivre noir, 5 ml de chacun dans 75 ml d’huile végétale de noisette. Appliquer matin et soir sur la nuque, les surrénales et la colonne vertébrale.

Des causes et des solutions existent toujours, le pire serait de désespérer et se renfermer. Mais il n’est pas inutile de le répéter, l’âge entraîne aussi certains changements…l’acceptation fait partie intégrante du processus de vie.

 

Bertrand Huchot ND.A.|  InfoNaturel.ca | produits naturels

Le 25 janvier 2009 | Consultez mon profil pour plus d' information.

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