Par Lise Guénette ND.A.
La fièvre est un signal d’alarme qui nous indique que notre organisme se défend. La fièvre intervient de multiples façons en freinant l’activité des virus, des bactéries et en stimulant celle des globules blancs – c’est un symptôme « ami » auquel il faut prêter attention.
Le délicat équilibre qui permet à notre température corporelle de rester à 37o C est un savant dosage de production de chaleur, la thermogénèse, et de perte de cette même chaleur, la thermolyse. Avec, dans le rôle de thermostat, l’hypothalamus.
Pour diverses raisons, en général une attaque microbienne ou bactérienne, le noyau préoptique tourne le bouton du thermostat et le bloque, par exemple à 39o C. Vous attrapez un rhume : en général peu ou pas de fièvre. Ce même rhume dégénère en bronchite : la fièvre se présente. Les bactéries qui ont colonisé vos bronches produisent des toxines pyrétogènes, c’est-à-dire génératrices de fièvre. Votre organisme vient de reconnaître un ennemi. Ces nouveaux venus se rendent alors d’urgence à l’hypothalamus et amènent les neurones du noyau préoptique à sécréter des prostaglandines, substances hormonales qui règlent le thermostat à une température plus élevée. L’aspirine et l’acétaminophène (Tylénol) jouent sur ce mécanisme en sens inverse et font baisser la fièvre en empêchant la synthèse des prostaglandines. En utilisant des médicaments qui font baisser la fièvre artificiellement, on replace l’agresseur dans des conditions de développement.
FAUT-IL FAIRE BAISSER LA FIÈVRE?
Tout dépend de l’âge du fiévreux, de la vitesse à laquelle est montée la fièvre et de sa façon d’y réagir. On peut dire qu’un adulte peut supporter une fièvre jusqu’à 38.5o C, un enfant ou une personne âgée, 38o C. Pour contrôler la fièvre et l’aider à baisser, il est recommandé de prendre un bain et de faire diminuer la température de l’eau du bain à 1o C de moins que la fièvre.
Il est également suggéré :
- De réduire l’alimentation et de boire beaucoup (eau, tisanes chaudes) – de prendre de la vitamine C – d’appliquer des compresses froides sur la nuque et le front – de s’assurer de garder les pieds bien au chaud – d’appliquer des cataplasmes d’argile verte ou grise sur le bas-ventre.
- D’utiliser des huiles essentielles aux propriétés anti-virales et anti-microbiennes pour aider le système immunitaire dans sa lutte, soit en applications cutanées, en inhalation ou en suppositoires. Les différents eucalyptus, le thym, l’origan, le melaleuca font partie des huiles essentielles recommandées.
- De veiller à libérer, à vider les intestins et de prendre des probiotiques (bactéries-amies) pour refaire la flore intestinale « gardienne de notre santé ».
Accompagner la fièvre avec des méthodes naturelles n’exclut pas la nécessité de consulter le médecin pour une évaluation de l’état de santé du malade et ce, surtout si la fièvre persiste (plus de 3 jours) ou augmente de façon exagérée. Mais, en comprenant mieux ce qu’est la fièvre, il devient plus facile de la surveiller et de la contrôler tout en lui permettant de bien remplir son rôle de protection et de défense du corps humain.
Lise Guenette ND.A.- Membre de l’Association des naturopathes agréés du Québec – InfoNaturel.ca - produits naturels
Le 20 septembre 2008
Consultez mon profil pour plus d' information.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire