Par Johanne Verdon, ND.A
Le saviez-vous? Presque tout le calcium que contient le corps, soit 99 %, est réparti dans les os et les dents, ce qui reste, 1 %, est ionisé dans le sang, la lymphe, le plasma et les cellules. Les hormones œstrogéniques et parathyroïdiennes influencent le taux de calcium dans le plasma sanguin. Le magnésium, le phosphore, la silice, le bore et le manganèse sont essentiels au métabolisme du calcium.
Certains aliments à réaction alcaline ou encore diurétique favorisent le maintien de l’équilibre calcium-magnésium-phosphore, tandis que d’autres, à résidus acides, nuisent à cet équilibre.
On recommande souvent à la femme ménopausée une consommation quotidienne de 1 500 mg de calcium. Pourtant, dans plusieurs pays où les femmes ne consomment pas plus de 300 à 400 mg de calcium par jour, on n’a pas constaté davantage d’ostéoporose que dans les pays où les femmes ont un apport quotidien de calcium de 1 000 à 1 500 mg. Pourquoi? Parce que la quantité de protéines consommée détermine en grande partie le rapport calcium-phosphore.
En 1960, ce rapport calcium-phosphore était en moyenne, dans l’alimentation nord-américaine, de 1 sur 2,8, mais de nos jours, en raison de l’augmentation de la consommation de viande et de boissons gazeuses riches en phosphates, source de phosphore, le rapport est de 1 sur 4.
Une alimentation riche en protéines augmente les pertes de calcium urinaire. Une alimentation présentant un rapport calcium-phosphore de 1 sur 4 cause l’hyperfonctionnement des glandes parathyroïdes, par conséquent une augmentation de la sécrétion de la parathormone, qui prélève le calcium des os et le renvoie dans le sang.
Dès la fin de la quarantaine, les reins sont moins performants et l’excédent de phosphore n’est souvent pas suffisamment éliminé, perturbant ainsi l’équilibre acido-basique. En présence d’une surcharge protéique dans le régime alimentaire, l’excrétion de calcium peut parfois doubler. Dans ce cas, l’organisme maintient la quantité de calcium nécessaire dans les liquides extracellulaires, en prélevant toutefois ce dont il a besoin dans les tissus osseux. D’une légère perte quotidienne de calcium dans le «grenier calcique du corps» résultera souvent une perte de 15 % de la masse osseuse inorganique totale avec les années.
Il serait donc souhaitable pour les femmes ménopausées et périménopausées de consulter un professionnel de la santé, afin d'évaluer leurs besoins de façon personnalisée, en fonction de leur régime alimentaire, de leur digestion et de l’apport global de sels minéraux influençant l’utilisation ou la perte du calcium dans l’organisme.
Johanne Verdon ND.A.- Membre de l’Association des naturopathes agréés du Québec – InfoNaturel.ca - produits naturels
Auteure de « Il était une fois la ménopause », Éditions Publistar, 2003, Consultations et ateliers Conteria – Ma vie est un conte : 514 272-0018
Le 7 août 2008
1 commentaire:
Très intéressant ton article, il s'agit là d'un réel problème pour les femmes ménopausées qui doivent redoubler de vigilance dès qu'elles entrent en pré ménopause et consulter un médecin.
Concernant le régime alimentaire à adopter il y a des consignes à respecter notamment si vous voulez éviter de prendre du ventre, ce qui est un des premiers désagréments (visible) liés à la ménopause!
Sur ce site Ventre ménopause conseils vous trouverez pleins de conseils et d'outils (gratuit) pour vous aider au quotidien à adapter votre régime alimentaire à vos besoins.
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