Par Mario Chaput ND.A.
La multiplication des superaliments sur le marché des produits de santé naturels est une réalité que l'on ne peut pas nier. Ces produits sont généralement constitués de poudre d'aliments très concentrés en vitamines, minéraux, antioxydants, etc. Souvent on retrouve des petits fruits (baies) déshydratés comme base de ces produits. À ces poudres de petits fruits on ajoutera souvent de la spiruline ou des algues marines et différents produits de santé naturels adaptogènes. Un produit de santé naturel adaptogène permet d'augmenter la facilité avec laquelle le consommateur s'adapte au stress. C’est le cas notamment de la gelée royale, du ginseng et de certaines plantes médicinales que l'on retrouve souvent dans les superaliments. Ces poudres ou ces jus (car il existe une foule de superaliments présentés sous forme de jus) ont le mérite de supplémenter le consommateur avec des doses d'ingrédients actifs apparentées à celles que peut fournir une saine nutrition. Ces superaliments ont également le mérite d'augmenter le niveau d'énergie et la capacité de faire face aux exigences « stressantes » de la vie quotidienne. Comme alliés d'une diète visant à maintenir la santé et à prévenir la maladie, on ne peut qu'encourager leur utilisation. Les superaliments permettent de complémenter efficacement la diète des personnes trop occupées pour veiller à consommer leurs 10 portions de fruits et légumes par jour. Cependant, ces superaliments ne peuvent pas remplacer la nécessité d'un bilan médical de première intention et d'un suivi naturopathique adapté à votre condition si vous êtes malade. Quand elle vise à améliorer l'état de santé d'un malade, une supplémentation doit être personnalisée pour arriver à performer. Alors attention aux « réclames » sur les produits qui guérissent tout.
Depuis les épidémies d'entérite dues à la clostridium c. difficile, on entend beaucoup parler de probiotiques. Les succès obtenus à l'aide du produit québécois Bio‑K (concentré de probiotiques) lors de certaines de ces épidémies ont contribué à cette tendance du marché. Jamais les Québécois n'ont autant été sollicités pour prendre soin de leur flore intestinale. En fait les probiotiques forment une famille de bactéries aimables capable de prendre la place des bactéries indésirables dans le tube digestif de l'humain. Les probiotiques contribuent ainsi à réduire la contamination du tube digestif mais également celle de l'organisme en entier. Le tube digestif constitue une porte d'entrée fréquente pour les germes qui y parviennent à partir de la nourriture et des boissons (et ce spécialement au restaurant) ou à partir des jouets échangés en garderie par nos enfants. Le fait de prendre des probiotiques pour obtenir une flore digestive équilibrée (ensemble des bactéries colonisant le tube digestif) permet de réduire la fréquence des infections hivernales communes chez des groupes de personnes traitées. Des études tendent à démontrer que la prise de probiotiques possède également l'avantage de moduler l'activité du système immunitaire de l'humain. La prise de probiotiques permet d'équilibrer la production d'anticorps et ainsi de réduire des symptômes associés à certaines allergies, intolérances ou maladies inflammatoires (eczéma, intolérance au lactose, allergies, etc.). Les probiotiques permettent également de réduire la production de certaines substances cancérigènes à partir de la flore intestinale déséquilibrée et de réduire les répercussions digestives d'une prise de médicaments (antibiotiques, chimiothérapie...). La tendance devrait par conséquent se maintenir...
L'utilisation des champignons à des fins thérapeutiques n'est pas une nouveauté. La littérature asiatique du dernier siècle comporte une foule de références scientifiques à ce sujet. Ici, en Occident, on découvre tout juste les bénéfices offerts par la consommation de certains champignons. Que ceux-ci soient consommés frais, déshydratés ou en capsules, leur activité demeure. Certains champignons permettent d'obtenir des résultats cliniques dans des pathologies où la naturopathie demeurait jusqu'à maintenant limitée. C'est le cas par exemple du Reishi et du Shiitake qui permettent de freiner l'évolution des hépatites virales ou du Cordyceps Sinensis qui permet de réduire la vitesse d'évolution de plusieurs types d'insuffisance rénale. C'est le cas du Reishi et du Maitake qui sont aussi utilisés pour complémenter la chimiothérapie ou la radiothérapie dans plusieurs formes de cancer. Leur capacité de relance l'activité du système immunitaire est unique et précieuse. C'est également le cas de la pleurote (Pleurotus Ostreatus) qui permet d'abaisser le niveau de cholestérol comme peu de substances naturelles y sont parvenues. La présence naturelle de NGF (facteur de croissance des cellules nerveuses) dans le Hericium Erinaceus ouvre des perspectives nutritionnelles intéressantes pour les victimes de maladies neurologiques (Alzheimer, Parkinson, sénilité, névrites, rétinopathies...). Bref, la tendance des Québécois à consommer plus de champignons est là pour rester...
Mario Chaput ND.A. – InfoNaturel.ca
Le 12 janvier 2008
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